sam, 13/02/2016 - 09:49
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Liens
[1] http://www.refra.fr/portail/node/785#comment-3869
[2] http://www.refra.fr/portail/node/785
[3] http://www.refra.fr/portail/user/1
[4] http://www.refra.fr/portail/node/785#comment-3858
[5] http://www.refra.fr/portail/comment/3860#comment-3860
Là où Olivier progresse c'est pas trop dans le mix et l'ingénieurie du son en général - ça a toujours été quelque chose de secondaire, dans sa pulsion sonore.
Olivier progresse dans la posture qu'il prend, par rapport à l'acte qui consiste à composer avec un instrument.
Car on compose selon des postures différentes.
En musique électronique, on a deux grosses catégories : la posture subjectiviste mais aussi, la posture objectiviste.
La posture objectiviste fait de la musique un art dont l'esthétique n'est pas "d'origine" 100% humaine. Les adeptes de cette posture laissent volontiers la machine et ses interfaces piloter au maximum la genèse du son et puiser dans des lois programmables de l'harmonie, et du hasard, de la répétition par copier-coller, pour "enchaîner" des minutes de belle musique, dans laquelle, le compositeur a une implication minimale et s'émerveille d'une beauté qui ne reflète rien de lui. Les objectivistes de la musique en font le rejeton "sensible" d'un langage supra-humain (ce langage, c'est "les mathématiques" ; étudiez si vous avez d'ailleurs le temps les rapports entre fréquences sonores et rapports mathématiques, vous verrez que si les maths pouvaient parler ça serait "musical").
La posture subjectiviste est différente. L'instrument est maîtrisé par une "intention sentimentale" qui germe chez le compositeur, et ce sentiment s'exprime par l'instrument qui en est l'interprète plus ou moins fidèle. La musique dans cette logique, est plus la traduction d'une humeur très personnelle, où le compositeur "s'implique". La personnalisation de la musique et de son esthétisme, lui donne un caractère plus unique, plus orienté, un style défini. Ca donne en gros toute la teinte obsédante d'une oeuvre : ce qui revient souvent dans le style.
On détecte un peu le vécu des deux tendances chez olivier. Disons que les premières compos d'olivier (si vous vous en souvenez) se laissaient un peu dominer par l'interface de renoise (qui est l'instrument). On sentait que le résultat venait plus comme le fruit d'une "exploration logicielle" avec ses limites. Aujourd'hui, olivier continue à découvrir renoise c'est certain, mais ses compositions sont plus volontiers drivées par un "objectif esthétique", et Renoise est, dans ce cadre, mis d'avantage à la place d'un outil.
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