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Comment et pourquoi faire "varier" une compo sous Renoise.

Alors on va commencer par le chapitre pourquoi donc.

I. Pourquoi donc varier une composition ?

A) parce que la science vous le dit !

On va commencer par des faits scientifiquement établis par la psychologie expérimentale, sans grands détours.

La science expérimentale du cerveau vous prouve tous les jours que plus vous répétez les mêmes stimulis, plus votre cerveau s'y habitue, et plus votre "réaction neurologique" est de moins en moins forte, de moins en moins vive, et donc "l'effet" d'un stimulus répété trop souvent, c'est qu'il forme une excitation qui est importante au début, mais de plus en plus faible au fil des répétitions. Pour préserver l'intensité de la réponse, il faut introduire une variation dans le stimulus, soit une variation sur le timing avec lequel il intervient (temporelle) soit une variation de la forme avec lequel il intervient (formelle). Et si vous faites une combinaison des deux : c'est encore mieux !

Alors on peut avoir justement envie d'écouter une musique qui ne produit pas trop  d'excitation - pour se reposer d'une journée trépidante truffée d'imprévus, d'anxiétés, de doutes et d'incertitudes. Ca s'appelle la musique de relaxation, où prévaut le caractère cyclique, lent, hypnotique, et prévisible des structures audibles. Quel est l'effet d'une musique de relaxation, c'est simple, c'est une sorte de bruit de fond cotonneux et agréable, qui vous permet de vous préparer à roupiller mieux encore. Tout est donc question de savoir si oui ou non vous avez envie d'un auditoire qui roupille mieux en écoutant vos musiques ou pas, si oui, passez ce fil, sinon, continuez.

B) parce que le public, c'est comme un partenaire au lit !

Comme le fait souvent remarquer notre nouvel adhérent Slow_Li, la musique doit d'abord être faite, et peut-être, après, dissertée. La musique, on la voit d'abord comme le fruit d'un savoir faire, et moins comme un "savoir savant". Pour illustrer encore cette idée je dirais que, faire de la musique, c'est un peu comme commettre un acte : c'est un peu (pardonnez l'analogie) comme faire l'amour. Sur le plan de l'expérience, et je demande pardon aux poètes qui me lisent et qui verront ce qui suit comme un blashpème, mais je dirais volontiers, que l'acte amoureux, vaut plus que les paroles qui le décrivent.

Maintenant, une fois l'acte commis, on peut fumer une clope, et échanger autour de l'acte, en se demandant si c'était bien. Et c'est là que on s'aperçoit en fait, en se posant cette question, que cet acte, c'est un acte qui a impliqué non pas une seule personne, mais au moins deux et que l'avis des autres, compte au fond énormément. Sans quoi, jamais on ne se demanderait ce que les autres ont vécu de leur côté.

Et pour embrayer sur l'expérience musicale comme partage, l'oeuvre audible et l'auditoire forment un "couple" où l'écoute supposée à l'auditoire prend une grande place dans le processus de composition en amont. L'écoute supposée de l'auditoire n'est pas totalement passive : elle est "partiellement active".

Ecouter ce n'est pas obéïr ou suivre le mouvement, c'est avoir le sentiment d'avoir à faire un petit effort afin d'explorer un environnement sonore donné. Explorer une musique, c'est faire l'effort d'un discernement de ses formes, de ses limites, de ses repères, en se concentrant. Cette exploration active, qui suppose un petit effort, et donc un petit inconfort, est effectuée par l'intellect, mais aussi par le cerveau émotionnel. Mais comment voulez-vous faire l'effort d'explorer quelque chose que votre cerveau a déjà bien compris depuis cinq minutes ?

En tant qu'auditeurs, on entre dans un travail musical d'un autre, comme on explore un terrain, une région, un pays ; on y voit des plantes particulières, une végétation type, des animaux spécifiques, une météo différente, des habitations aux formes bien particulières. Et ce qui suscite la prolongation de l'aventure c'est que le paysage évolue. Et cette découverte demande un temps d'adaptation, un sens de l'aventure. Mais imaginez avoir à visiter un pays constitué d'un seul type de végétation et d'un seul type d'animal avec un seul type d'habitation.

Passé le cap des premiers moments, ce pays vous semblera monotone. Un son monotone : c'est ce que l'industrie et le commerce ont finit par produire, à force de compresser le son à mort, pour qu'il crie plus fort que la réclame concurrente, l'industrie a réduit la marge dynamique à un point tel que l'aspect tri-dimensionnel du champ d'écoute a perdu de sa profondeur, au point de devenir bi-dimensionnel ; et plus ça va, plus la richesse du son baisse au profit d'un décibel qui ne se percoit même plus : le cerveau s'habituant de plus en plus, et le public devenant de plus en plus sourdingue !

Alors un grand paysage monotone : c'est parfait si vous avez besoin de quelque chose de très rassurant, après l'expérience de la vie dans un territoire marqué par l'instabilité, et très incertain. Si vous avez besoin de voyager dans des contrées monotones, ou prévisible, pas de problème, vous pouvez passez ce fil.  Si le paysage musical, que vous souhaitez donner à votre auditoire c'est celui que vous donneriez à des touristes qui ne sortent jamais du circuit balisé qu'on leur fait, même pas poussés par la curiosité, pas non plus nécessaire que vous poursuiviez la lecture de ce fil.

Lorsque votre "curiosité" d'auditeurs s'exprime, cela n'est pas pour rien. Cela vient du fait que : la musique a véhiculé en vous une part de "mystère" ; et ce mystère, c'est le signe que la réponse est à chercher, à trouver, mais qu'elle n'est pas déjà donnée ou déjà trouvée avant. On en vient donc à la nécessité relative d'introduire du "mystère" ou de la "perspective" dans nos productions.

Alors le "mystère", ou "la perspective" c'est fourre-tout, comme terme. Et ça renvient à quoi, concrètement ? Bah je vais vous le dire, le mystère ça se manifeste par l'introduction des "variations", dans des formes mélodiques ou rythmiques répétitives.

 

C) parce que ce qui n'est pas stimulé, s'atrophie, et disparaît !

Prenez le cerveau comme un muscle. Qu'arrive-t-il à un muscle qui n'est pas stimulé ? Il s'atrophie. Après, on est tous plus ou moins avantagés sur le plan métabolique, par un corps qui renvoie plus ou moins bien son aliment au muscle et on développe plus ou moins de la masse musculaire. Mais bon, techniquement : pas de stimulation, pas d'effort, le muscle faibilit, s'atrophie, et il a même tendance à disparaître tout simplement parce que la nature optimise naturellement vos circuits de distribution d'énergie corporelle, et n'entretient pas un réseau de consommation d'énergie inutile.

Une fois cette analogie faite, des aires du cerveau s'activement en fonction des stimulations qu'on leur fait et donc se renforcent ou disparaîssent, dans l'oubli.

Donc imaginez que des petites lanternes s'allument potentiellement un peu partout en fonction de la musique. Mais si vous allumez toujours la même lumière, imaginez que l'intensité lumineuse interne va baisser, au point de devenir équivalente à l'obscurité. Le cerveau lui-même, qui a besoin d'être stimulé, va s'éteindre.

D) parce que l'ennemi du musicien c'est le copier-coller

Reconnaissons que la force d'un tracker réside dans ses capacités d'édition, qui via des raccourcis claviers efficaces, et en ce qui concerne Renoise, un usage optimal du "pattern matrix", permettent de peupler rapidement une composition.

Cependant, attention : cette force et cette rapidité d'édition peuvent vite nous conduire à la facilité. Copier coller à l'identique des pistes, patterns, ou structures mélodiques, peut vite conduire l'auditoire à "prévoir" mentalement la prochaine étape et l'expérience musicale sombre dans l'ennui, le manque de mystère, la baisse des excitations, et donc, le zapping de vos titres.

 

Convaincus de la nécessité de varier quelque chose ? Passons à la partie 2.

II. Comment donc ?

Dans ce fil collaboratif, on va rassembler toutes les techniques possibles et imaginables qui vont permettre d'intégrer plus de variations dans une composition sous Renoise.

Déjà : quand faut-il introduire une variation ? Quel est selon vous le moment le meilleur, le plus efficace ?

Ensuite : comment ?

C'est à vous !

Édité par: admin activé 09/02/2013 - 15:28
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Excellent. Instructif autant

yes

Excellent. Instructif autant qu'éclairé.

Je partage ton avis Musique & Amour. Je ne vais pas écrire un pavé juste pour donner mon avis sur tel ou tel point que tu as évoqué, c'est très pertinent, surtout la "Loudness War" à laquelle (malheureusement ou non)  je contribue.

Ici, on blablate de la variation...alors sur ce point précis:

- Pour les techniques diverses et variées niveau composition pure ( notes de musiques...), pour le moment je passe mon tour vu que ce n'est pas moi qui compose; ceci étant, vu le temps que j'ai passé à travailler encore et encore les partitions de mon pote...je peux quand même émettre un avis mais peut-être un peu plus tard.

( Je vise personnellement un truc mixable, type musique pour DJ, un truc simple mais efficace tout en étant original; fluide et agressif. Ce qu'on a produis pour le moment, c'est en guise de démo technique, de C.V...pour démarcher... )

Il faut une variation après une variation et ainsi de suite...Au bout de X variations, on choppe l'idée, le truc à faire boucler.

Je partage ton avis sur Musique = Amour, c'est comme si je disais qu'il faut tout le temps user de spontanétié et d'inventivité (grrr) pendant l'acte pour donner du plaisir à l'autre, pour ne pas s'ennuyer; évidemment, passé un stade, on a fait le tour de la question...et on peut  se contenter de bourriner de la même façon, mais  on va vite s'ennuyer. Ceci étant, on a donc un aperçu de ses propres points "forts et faibles", et on a localisé le point G de l'autre ( si vous êtes hétéros of course :p ). On peut s'appuyer sur ses points forts et éventuellement travailler ses points faibles, mais on a trouvé son confort dans le truc...

cf. Sénèque: "Connais-toi, toi-même".

Je me permets juste d'ajouter un truc: Une fois que c'est fait, on ne cherche plus, on trouve.

Même si on répète encore et encore sa "formule" pour composer, en variant les éléments de composition (sons ), et en faisant l'effort de ne pas se cantonner à un seul style de musique...à un moment donné ( à mon avis ), on va forcément trouver une phrase musicale, un passage qui bouclerait bien.

C'est là que devrait commencer le processus de création pur, "après coup"  (avant, ce sont les préliminaires, toujours pareil mais toujours efficace, cf. base de travail, template ), une fois que l'on a choppé un truc, agréable à l'oreille, qui pourrait boucler "à l'infini" sans être saoûlant...et qu'il suffirait de déconstruire, décompiler...pour faire une musique considérée comme entière, ( genre 3 minutes ) ou facilement finalisable et proposable à l'écoute...on mets de côté, on laisse reposer...

Selon ce process, je pense que la ( les) variations découlerai(ent) "naturellement". ET ne demanderait pas de se casser la tête pendant trois jours...

En gros, pour synthétiser si je n'ai pas été asser clair:

- Commencer à partir d'une base de travail ( template ) personnelle: Trouver un beat; voir plein cool ou une basse...

- Tracker, chercher une phrase musicale, un groove, un "truc" qui le fait.

- L'étirer, le simplifier et le finaliser ( intro & outro )...puis le laisser de côté...

/!\ Commencer ici à penser Variations; quand on se repenche sur un truc qu'on a fait au préalable et "validé", pour ré-attaquer le process avec un état d'esprit autre que quand on a trouvé un truc qui nous plaisait...ça peut ne plus nous plaire quand on ré-écoute mais voilà, y'aura une base de travail...Plus y'en aurait, mieux ça serait.

Je procède et procèderais comme ça à l'avenir. Je peux faire du Beat comme un boucher fais de la saucisse, mon pote rajoutera une basse, je bricolerai deux-trois trucs et "en voiture simone"...Mon label produis du "Hands Up" donc franchement...vu ce qu'on a fait jusqu'à présent, ça devrait le faire...

Pour le newbie...ça fait pratiquer, ça fait répéter les mécanismes du tracking et trouver sa routine...à mon avis. On progresse sans s'en rendre compte.

Multiplier les "mini idées" et les exploiter en temps voulu.

Je n'ai peut-être pas totalement répondu aux questionnement que tu proposes, j'ai juste donné mon avis cool et j'ai essayé d'être clair, parce qu'ici, il y a aussi un problème de niveau et de progression ( c'est long mais...) ; plus le fait évidemment qu'on ne fait pas tous le même type de musique et que nous sommes tous différents...

wink

 

 

 

Portrait de syltomang
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ouawou

ouawou

hé vous etes des malades les mecs  (ou des super inteligents)

vous vous posez des questions  et vous rentrez dans le debat  jusqu aux moindres recoins

je m' pose pas tant de questios il me sembleunsure

perso je pars souvent sur un detail et j essai de faire monter la mayonnaise en ajoutant ça et la des ingredients

le truc classic quoi , drummer

mais bon ça monte pas a chaque fois mais je m eclate bien quand meme

et c est vrais que ça marche comme la baise (quand ça marche)

(et surtout quand c est partagé)

Portrait de olivier
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musique en boucle

bonjour,

tout simplement génial vos explications sur la musique

maintenant j'ai une tout autre question à vous poser.

1er comment avoir l'inspiration pour faire des melodies qui fonctionnent bien sans faire trop de repetitions

2eme combien d'année de musique faut il pour arriver à faire quelque chose d'abouti aussi bien musicalement que techniquement

3eme comment travaillez vous sous renoise pattern par pattern où avec une idée bien précise

4eme enfin avez vous déjà eu l'impression de tournez en rond et de vous demoraliser face à vos productions

voila pour mes petites questions

je trouve ce logiciel pas mal mais en ce qui me concerne je travaille pattern par pattern j'essai et je vois ce qui me plais

par contre le fait de bosser en aveugle ne peut plait pas trop.

alors peut être que je n'ai pas encore une maturité musicale dans ces cas là je vous demande des conseils pour elargir mon champ d'audition

merci à ce site et à tous

olivier

 

Portrait de lapiNIC
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comment ça marche

Le but de ce fil de discussion c'est que chacun propose des réponses aux questions que j'ai posées et que tu te poses.

* il est assez difficile de déterminer ce qu'est une mélodie "qui fonctionne bien" ; si ça pouvait se déterminer rationellement, l'industrie du disque pourrait garantir ses profits, et perdrait donc moins de fric à miser des fortunes sur des artistes qu'elle formate exprès pour le prime time, mais qui au final rapporte que dalle, qui ne marchent pas, parce que contrairement à ce qu'on croyait, et malgré les ingrédients qu'il y a dans le package : "ça ne fonctionne pas".

* je ne sais pas si le "sens mélodique abouti" demande des années pour se former ; déjà : comment définir une mélodie ? une mélodie, c'est une séquence de notes souvent "linéaire", (on parle souvent de ligne mélodique parce qu'elle n'est pas polyphonique), séquence contenant dans son découlement, des composantes à la fois harmoniques et aussi un peu disharmoniques, séquence qui se détache dans la perception musicale par sa présence et son amplitude, et qui se répète assez souvent, dans la structure d'un morceau, pour être identifiable par l'auditeur. La mélodie se répète, elle forme souvent par exemple la base de ce qu'on peut appeler "le refrain" ; mais aussi, elle peut être ré-introduite en tant que refrain, soit avec un arrangement plus complet, par exemple, étant épaulée par un "contre chant" (une ligne mélodique similaire qui tourne en parallèle mais juste pitch shiftée de quelques demi-tons), agrémentée d'effets sonores (en mode distorsion/overdrive), ou encore sur-développée (exemple, en soli de guitare).

* cette séquence de notes "qui marche", ne doit pas être trop complexe (par exemple, trop riche en notes et en références harmoniques) afin qu'un maximum de cerveaux puisse la suivre (faut pas non plus larguer ton public à moins qu'il aime ça). Elle ne doit pas être trop simple non plus, sinon le cerveau s'ennuie à la décoder. Ensuite, étudier les harmonies, est-ce que ça prend des années ? Ca dépend du cerveau. T'as des prodiges qui s'éclatent et fond des impros au piano à 7 ans seulement. Tu te demande d'où ils sortent leur science de l'harmonie et leur adresse manuelle. D'après ce que je sais, l'harmonie, c'est une histoire de fréquence d'ondes sonores, et de rapports quasi "mathématiques" entre ces fréquences. Et comme le cerveau c'est comme un super-ordinateur, ça doit calculer en interne de façon assez intuitive des perceptions consonnantes, dissonnantes, et en déduire des règles presque mathématiques, ou des suites de rapports mathématiques qui marchent. Mais t'as peut-être pas conscience de ça, c'est vécu à un niveau très basique et expérimental. 

* comment connaître les harmonies et les disharmonies quand on est nul en maths ? réponse, beaucoup d'entre nous l'ont déjà fait : tu peux te faire une "bibliothèque de rapports consonnants et dissonnants". Pour constituer cette bibliothèque, tu commences par tester les rapports entre deux notes, sur un octave. Et tu tentes de les mémoriser. Tu appuies par exemple sur do, puis tu fais do-ré, do-mi, do-fa, do-sol, do-la etc... tu mémorises sur un octave ce que ça fait. Puis tu complexifies, en testant des combinaisons à trois notes. Do-ré-mi. Do-ré-fa. Do-ré-sol. Etc... Tu fais ensuite ça sur quatre notes. Etc... Ca va te faire une "bibliothèque d'accords" plus ou moins beaux et consonnants ou dissonnants à ton ouïe. Ensuite tu vas te rendre compte que tu peux "aligner" des séries d'accords dans le temps. C'est à dire que tu fais do-mi-sol, tu attends deux secondes, puis tu fais la-do-mi, et hop, tu t'aperçois que "ça s'enchaine bien". (C'est hyper-bateau et c'est un vrai poncif, mais c'est juste pour illustrer). Puis ensuite, une fois que tu as stocké dans ta tête et les accords, et quelques enchaînements d'accords : tu vas t'aperçevoir que les suites d'accords peuvent être délivrées non pas en blocs de notes mais une note après l'autre, et suivant un certain rythme. C'est à dire, qu'au lieu de jouer les notes do-mi-sol exactement en même temps, tu vas les jouer en arpèges dans un premier temps. Puis ensuite tu vas les jouer plus au ralenti, do, puis mi, puis sol, et puis tu vas te dire : pourquoi pas "sol - mi - do" ? ou encore, "mi, do - sol" ! Donc, en "dépliant" les accords, dans le temps, dans l'ordre et le désordre,  tu démultiplies aussi les façons de les présenter au cerveau. Puis, pour créer tes premières ébauches de mélodies, tu vas enchainer des séries d'accords que tu as identifés avant comme sympas, une par une, en file indienne, dans le désordre. Mais séparer toutes tes notes avec la même unité de temps d'une demi-seeconde, c'est vite chiant, donc tu vas t'apercevoir que dans les musiques modernes, il y a un rythme, donc tu vas essayer de caser ici ou là quelques retards dans l'introduction de tes suites de notes pour que ça suive un rythme donné et que ça groove mieux. Tu vas introduire des breaks de notes, ou des notes jouées  plus vite ; tu vas introduire des doublons ; ou par exemple, carrément rater volontairement la frappe d'un des éléments de ta suite de notes, histoire que ça colle mieux au rythme ; tu vas même rajouter ici ou là des notes à côté de la plaque, parce que ça permet de lier mieux avec un accord à venir. Tu vas en effet t'aperçevoir que, par exemple, des accords qui se suivent mal normalement, peuvent être un peu mieux liés et enchaînés ensemble si tu trouves la ou les deux notes de mélodie qui permettent de faire une transition intéressante. 

* le "sens" des mélodies "qui marchent", ça dépend aussi des mélodies que tu as aimées ; dans ta culture musicale : tu as eu des expériences qui ont été très positives, avec des artistes, des groupes, des disques, ou des concerts, et parce que c'est positif, tu es convaincu qu'il est possible de créer une mélodie "qui marche". Dès que tu apprécie un disque, ça s'inscrit comme référence d'une façon de lier les notes "qui marche", dans un coin de ton cerveau ; et dans ta façon de tourner une mélodie, et de prévoir si elle va marcher, ou pas, tu essaie de faire une synthèse de ce que tu as appris et compris, via ce qui t'a plu, tu te demandes si ça pourrait le faire, tu fais "comme si" tu écoutais quelque chose venant d'un autre, et donc, tu es donc ton premier public et ton premier juge.

* avec renoise, ce qu'il y a de bien , c'est que le pattern peut tourner en boucle indéfiniment pendant que tu composes, donc tu peux rapidement tester si une ligne mélodique se répète bien à l'ouie, ou pas. Le fait de "boucler" les choses naturellement, ça te donne une idée plus rapide de ce qui marche, ou pas. La majorité des trackeurs qui composent sous renoise le font à tâtons, la composition se fait de façon très fragmentée et atomique : on va par exemple travailler sur une boucle de quelques pas, par exemple, 16 pas, et tricoter des nouilles sur 16 pas, et jouer le morceau par a-coups ; quelqu'un qui écoute ça dans les parages éprouve une impression de micro-édition et de micro-audition musicale ; c'est surtout le cas en ce qui concerne l'arrangement de base : la partie rythmique, et la basse, par exemple ; tu peux cependant contrôleret enregistrer  "en live"  des modifications de paramètres avec les sliders ; tu peux enfin, grace au MIDI in, compléter ta composition et utiliser ton clavier MIDI pour faire un soli au clavier et gagner en sponstanéïté, en t'appuyant sur une base que tu as travaillée pas à pas.

* en ce qui concerne le fait de tourner en rond : quand ça m'arrive, je sauvegarde, j'arrête, je passe à autre chose. Faut pas que ça tourne à l'obsession non plus !

 

 

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C'est un plaisir de te lire

walkman

C'est un plaisir de te lire lapiNIC ; c'est précis, concis et très axé théorie en restant accessible. Ca me parle mais ça peut ne pas parler à Olivier ou à Syltomang.

@Syltomang: J'avais pas vu ton post...hum, on est tous différents et y'a pas de concours pour savoir qui est le plus intelligent ou le plus con.Tu es plus un musicien qui utilise un logiciel en complément, pour ma part, je ne suis pas musicien et je m'appuie à 100% sur le logiciel, ce qui demande donc du travail et un minimum d'intelligence; la même que tu utilises un peu, ou plus, lorsque tu joues de la guitare, alors que sur le logiciel, tu n'es pas encore très à l'aise. Si tu veux, je joue de la guitare... :) j'en serai à l'initiation alors que ton niveau serait à minima "avancé"... yeah

@Olivier: Hello.

1-Aucune idée pour la recette, je bosse avec un compositeur. Mais si ce sont des conseils que tu cherches, je te conseille de prendre des cours de piano ou de

trouver un compositeur qui bosse sur Renoise, c'est pas gagné...mais, c'est faisable. Il te faudra dans l'absolu une bonne dose de travail avant de parvenir à obtenir des choses abouties.

.2-Sur Renoise ? bon, quitte à me répéter...ça fait 3-4 ans que j'utilise Renoise et je bosse pas seul...donc en musique pure, j'en sais rien mon ami...cf. plus haut...par contre, niveau logiciel, à moins que tu t'y mettes en "intensif"...quelques années, voir plus. Courage, le jeu en vaut la chandelle.

3-J'ai crée des templates de travail et si tu veux un conseil, fais de même. Tu devrais penser une routine de travail, une "stabilité" dans Renoise et à défaut, la chercher.

4-Quand c'est fait, ce point très précis peut, doit disparaitre.Vu que t'es "à l'aise" avec le logiciel.

On ne recherche pas tous le même type de sons et je ne te donne qu'une fourchette abstraite, tu seras peut-êre au point le mois prochain, ou jamais. Faut t'armer de patience et ne pas cesser de pratiquer.

@lapiNIC: Je ne rebondis pa sur tout ce que tu as écris.Ca va nuire au topic, tes posts sont très instructifs, merci.Je sais que tu viens de te taper la traduction du manuel mais franchement, tu pourrais écrire un bouquin...axé newbies: musique en général, Renoise et production, point de vue technique.

Je ne sais pas si le marché serait très...juteux...mais, ça en aiderait quelques-uns.

Les tutos, c'est bien...mais je pense que pour un noob...au début, faut pas se contenter de singer un truc, faut le piger...donc pour moi...le lire...et y réfléchir.

 

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hello slow li

hello slow li

je te remercie pour tes reponses, il est vrai que la pratique de ce logiciel est passionante,

 surtout prenante au point vue temps.

effectivement le fait d'apprendre un instrument permet de s'ameliorer mais il faut enormement de patiente.

quant aux resultat déjà depuis 2009 de travail ou plutôt de passion, je commence à avoir mes premières satisfactions.

mais comme tu dis il faut ne pas lacher la pratique.

voilà sinon je suis d'accord avec toi lapinic devrait écrire des livres orientés techniques du son, musique dans le home studio

il y a déjà des sites consacrés à ce genre de produit pour d'autres sequenceurs.

olivier

 

 

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Hey Olivier,

laugh

Hey Olivier,

Je ne suis pas un expert en tracking pur mais si tu galères sur un truc et que tu cherches un peu d'aide, ici, c'est cool; ne me remercie pas de te répondre, c'est un plaisir. A partir du moment où tu es poli, tu sais...c'est un forum, on est là pour échanger... I-m so happy

Ah oui, Renoise, ça prends du temps mais quel investissement rentable ! Isn't it ?? :) Oh joie :)

La magie de l'entrainement...on aime ou on aime pas.

Premières satisfactions ? Et tu ne fais pas tourner ?? Aller, poste et file les liens :)

walkman

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très bonne perception

bonjour,

je vois qu'une fois de plus tu as su expliquer de manière très explicite 

les grandes bases d'un morceau de musique.

je comprend mieux la notion de morceau qui marche ou de melodie 

le cerveau est une formidable machine.

tu as raison notre écoute est differente suivant le vecu de chacun 

mais on arrive toujours au même point, pour faire de la musique il faut quand même une culture musicale

et puis la pratique.

là où je suis bluffer ce sont les gens qui arrive à se détacher de leur prropre style musical

merci encore lapinic pour tes infos très instructifs

olivierwalkman

 

Portrait de syltomang
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hello les amis

hello les amis

c est vrai , encore une explication  tres instructive de lapinic , et qui tien la route

niveau melodie , on a tous nos ptites recettes 

comme dit plus haut , c est un melange de notes , et nos emotions ne sont pas forcement les memes, donc le melange varie selon les gouts , et surtout selon  ce que l on a ecouté et qui nous a fait delirer

aussi suivant le caractere de chacun car il y a des notes qui le revelent un peu

exemple , la quinte diminuée dans une melodie mineur , ou la tonique augmentée  fait un peu rock & roll(esprit  torturé)

on est souvent coincé  par  notre caractere dans nos melodies , ce qui fait qu elles tournent toujours autour du meme pot

apres (encore comme dit par lapinic) le fait de melanger de nouveaux accords , nous permet d elargir notre bibliotheque

mais n empeche que l on joue ce que l on est reelement et quelque part ça se ressemblera

perso , je pense qu il faut s influencer aussi  de musique classique car c est une source intarissable  d idees nouvelles

moi j ai des petites recettes  pour mes melodies du genre , exemple , j attaque un ton au dessus de la tonique et j y reviend souvent , ou alors un ton en dessous et j y reviend a chaque departs de mesure  quand la basse est sur la tonique

mais bon tout depent de l ossature du morceau , on ne peux generaliser

le truc , c est de le faire au filing , sans le calculer

le petit avantage pour moi , c est que je joue de la gratte et du clavier  dans un ptit groupe de potes et je pars souvent en impro quand je fais des melodies , donc je fouine et experimente cette alchimie que font les notes 

j avoue qu il y a des loupés de temps en temps mais bon w00t2 ils m en veulent pas trop

et je voudrais rajouter que ce n est pas le nombre de notes /secondes qui fonts l emotion  mais bien le melange + le rythm

bon c est 23 heures les enfants et faut que j aille en faire un peu de musique avant l' dodo

a bientotguitar_player

 

 

 

 

 

 

 

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exemple , la quinte diminuée

exemple , la quinte diminuée dans une melodie mineur , ou la tonique augmentée  fait un peu rock & roll(esprit  torturé)

Effectivement  ! Sauf que peut-être que certains visiteurs font du tracking parce qu'ils n'ont aucune formations musicale aux "intervalles" standards ni à la façon classique d'évoquer les accords ; ceux-là ne vont pas trop savoir à quoi tu fais référence en parlant de tonique augmentée et de mineure. Pour certains, une mineure, c'est une fille qui a moins de 18 balais, hem ! Dans leur tête ils vont juste voir une jeune fille un peu tonique, ça ira pas plus loin !

Donc pour info on va (sans rentrer dans la musicologie profonde), poser juste deux trois balises vulgarisées à mort, sur les accords, histoire que les interventions des musiciens restent compréhensibles par le tout venant, qu'ils soit utilisateur enregistré ou visiteur anonyme.

(1) la différence entre harmonie et mélodie, c'est que dans l'harmonie vous jouez les notes en même temps (ex : accord) tandis que dans la mélodie, c'est la même chose que dans l'harmonie, sauf que les les notes sont jouées les unes à la suite des autres (on vulgarise hein)

(2) un accord ou une mélodie jouent des notes, et chaque note jouée est séparée d'une autre, par un intervalle. Dans un octave, ya 12 intervalles. Ou 12 touches sur un clavier de piano pour simplifier.  Mais on dit qu'il y a 7 notes, do, ré, mi, fa, sol, la, si, : ça fait 7. Pour passe de 7 à 12 touches, en fait il ne faut pas oublier les touches noires qui forment des dièzes quand elles sont "à droite" (soit une note plus un demi-ton) ou des bémols (à gauche) soit une note moins un demi-ton. A partir de ces dièzes et bémols, une terminologie diverse et variée s'est mise en place, avec des notions de "mineur" de "majeur", de "diminué", et "d'augmenté". Les musiciens ne peuvent en effet pas trop nommer les intervalles en s'appuyant sur les noms des notes puisque les intervalles peuvent partir de n'importe quelle note de base. Donc les musiciens qui communiquent entre eux, vont premièrement nommer les 7 écarts de notes principaux avec les termes "seconde", "tierce", "quarte", "quinte", "sixte", "septième", "octave". Et pour les notes noires, en dièze ou bémol ils les précisent avec les termes suivants, mineure, majeure, avec une exception sur la quarte et la quinte qui ne sont pas mineures ou majeures mais qualifiées de "justes" et "diminuées" ; pour simplifier convertissons les intervalles (sur 12 demi-tons pour le moment) en termes de musiciens :

1 demi-ton = seconde mineure
2 demi-tons = seconde majeure
3 demi-tons = tierce mineure
4 demi-tons = tierce majeure
5 demi-tons = quarte juste
6 demi-tons = quinte diminuée
7 demi-tons = quinte juste
8 demi-tons = sixte mineure (ou quinte "augmentée")
9 demi-tons = sixte majeure
10 demi-tons = septième mineure
11 demi-tons = septième majeure
12 demi-tons = octave
 

On s'arrête à un octave mais on pourrait se taper plus de demi-tons encore.

(3) quand un musicien parle de la note "fondamentale" d'un accord, en gros il évoque le do d'un do-mi-sol soit la note la plus grave, la "base" ou dira-t-on la basse

(4) comme j'ai essayé de l'expliquer plus haut, on peut la jouer à l'envers ; et ça s'appelle un "accord renversé" ; en gros je case le do non pas en position basse mais en position haute sur le clavier d'un piano

(5) et lorsque vous alignez des mélodies elles sont constituées d'intervalles de notes qui montent et qui descendent : les intervalles peuvent être donc soit qualifiés d'ascendants, soit descendants ; quand la seconde note d'une mélodie est plus haute que la première, c'est un intervalle ascendant ; quand elle est plus basse : c'est un intervalle descendant.

(6) enfin, comme on a parlé des suites d'accords, il faut quand même pour expérimenter partir d'une note de référence, une note initiale, à partir d'elle, élaborer tous les intervalles possibles. Donc, les musiciens nomment par expérience des types d'accords classiques à partir d'une note de référence désignée : la tonique. Par exemple, il peuvent choisir une tonique "en do". D'ailleurs, si on parle de tonique, on doit parler aussi de la "dominante", soit la quinte juste après la tonique, par exemple dans le cas du do (mode majeur ou mineur), la dominante c'est sol ; certains aussi parlent de sous-dominante, en fait, dans cet exemple c'est fa. Mais si votre tonique n'est pas do, la dominante et la sous-domainante sont à décaler en fonction ; tout ça se sont des termes qui aident les musiciens à communiquer entre eux autour des intervalles.

 

L'Administrateur

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yé man 

yé man yeah

t es un bouquin  toiblink

il y a le petit robert pour les matieres generales 

et le grand  lapinic pour ce qui est de la musiquebiggrin

respect

je suis autodidacte mais le temps a fait que j ai mis quelques mots a ces combinaisons de notes

a bientot les amis

 

 

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la grosse question c'est quand

Ce qui serait intéressant, c'est que vous puissiez écouter vos propres compositions passées, et déterminer plusieurs choses selon plusieurs domaines (plan mélodique, plan rythmique, plan des effets sonores):

* le nombre de répétitions

* le nombre de variations (que ces variations soient de l'ordre d'un arrangement plus complet ou d'une modification complète de la phrase, du rythme, ou des effets)

* si l'on peut faire un ratio oui ou non, exemple, 1 variation pour 4 répétitions

* et quand interviennent les variations, par exemple : 1 variations après 5 répétitions...

 

L'idée, c'est constituer un tableau à double entrée qui constituerait une sorte de grille d'écoute, à partir de laquelle on peut déjà avoir  une vue plus synthétique du cas de la variation au sein d'une compo.

Ca serait un bon point de départ pour quantifier le taux de variation d'une compo.

Qu'en pensez-vous ?

 

L'Administrateur

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Ma réponse à la question ci

Ma réponse à la question ci-dessus : environ une variation toutes les 2 ou 4 répétitions (avec une très légère à mi-chemin, genre les batteries en fin de pattern)

Sur un autre fil, monsieur l'admin m'a posé la question suivante :

Q: As-tu déjà réfléchi à la façon dont tes mélodies te viennent et comment tu fais varier tes compositions ?

J'ai essayé de synthétiser un peu ma pensée, et je vais donner mon point de vue perso:

- préambule: ma formation musicale > je n'ai pas de formation (la flute au collège ça compte? :P ) je capte la notation anglo-saxonne (car pas le choix dans les trackers hein !) et je commence à capter un petit peu la notion de clé (? genre dans une octave avec une base C tu utilises que les blanches ou trucs comme ça) et j'ai découvert les accords un peu par hasard. Je peux vraiment dire que mon salut et ma façon de construire la musique vient des logiciels de tracking.

- comment viennent les mélodies : > y'a un background provenant de ce qu'on a écouté toute notre vie, des phrases remontent inconsciemment (pour ma part j'ai grandi avec les modules, les jeux amiga, les musiques et chansons de dessins animés japonais -- que je trouve hyper mélodiques, et j'essaie aujourd'hui d'écouter en plus des choses différentes)      > sorti de mon cerveau sans demander en essayant dans ma tête de mélanger des notes      > soit en tatonnant et expériementant et reboucler le pattern      > méthodologie par phrases grâce au principe de pattern           > boucler sur le pattern permet de peaufiner la phrase > aussi quand je cherche une mélodie, à l'enchainement des phrases, il en ressort une impression/un sentiment et je veux que cet enchaînement colle au sentiment que je veux exprimer (j'arrive à faire ça depuis pas si longtemps que ça! c'est à force d'essayer, je regrette pas d'avoir persévéré sur ce point la)

- problématique de la variation : > en écoutant des anciennes compos, on entend évidemment récurrences depuis fort longtemps, mais on essaie de varier autour de la mélodie > zone de confort > risque      > il y a un risque évident de refaire la même chose quand on est bien dans son petit univers mélodique      > difficulté à entrer dans une "étiquette", essayer de composer quelque chose dans un style prédéfini est difficile quand on reste dans cette zone      > mais le plus important est de se faire plaisir, faire ce qu'on a envie d'entendre : c'est valable quand ce n'est pas notre métier :)      > bien dans ma récurrence : des petites lignes mélodiques récurrentes : façonnage de mon style ? Se dire qu'à l'écoute c'est bien du "moi"

- mon point de vue sur cette problématique : > workaround, rendre la composition un peu plus vivante/variée :      > il y a tout ce qui tourne autour de la mélodie, l'accompagnement, la batterie etc etc      > comme je base mes compositions avec comme élément central la mélodie, je peux explorer des nouveaux sons de batterie, les arranger différement -- bien que j'ai ma "recette" habituelle : batterie, mélodie, basse, pads, accompagnement (piano, instrument autre)      > la structure de mes compos a quasiment toujours été la même et un peu "l'héritage" de ce que j'ai écouté + la structure des modules que j'écoutais à l'époque : groupement par 2 ou 4 patterns / changement / répétition avec une surcouche instrumentale / désactivation de certaines pistes .... ça change très légèrement depuis que je m'essaye à l'écriture de chansons      > l'apprentissage de l'outil : si on bricole un peu ce que propose le soft, cela peut être inspirateur pour de nouvelles expérimentations (actuellement c'est la ou j'ai fait mon feignant depuis tout ce temps, ma dernière compo compote 1 portamento, ça fait je sais plus combien d'années j'ai pas utilisé de pattern effects xD) donc la y'a un potentiel d'évolution           > Mais je flaire un autre risque lié! Se complaire dans la technique et un peu oublier ce qu'on a envie de composer est pour moi un blocage potentiel (comme un peintre qui sait faire plein de choses mais qui sait pas quoi faire devant sa toile blanche). Donc ne pas oublier pourquoi on compose (pour ma part me faire plaisir :P )

Au final quand je me rend compte des "défauts" ou "récurrences" de ce que je compose, je réalise et surtout suis conscient de tout ça. Je me pose cette problématique à chaque fois (en gros savoir qui on est sans tout savoir!). A chaque nouvelle compo, j'essaie de varier un ou plusieurs paramètres (que ça soit au niveau du workflow -- par exemple je fais un pattern 'modèle' complet après je construis l'avant et l'après). En fin de compte, je pense que c'est de cette manière que mon "style" évolue progressivement, doucement mais surement (je pense que je peux enfin dire ça après avoir commencé il y a presque 20 ans et après une 100aine de mods écrits)

Bref comme une ligne directrice invisible difficile à percevoir, essayer d'avancer et surtout, même si on a pas confiance/manque d'inspiration, concrétiser et faire quelque chose (histoire d'avoir une trace à un instant T), même si ça plait pas sur le moment, quand on y revient plus tard, il y a moyen que ça se transforme favorablement (je suis en plein dedans la, je reprends des bouts de mélodie composés y'a 10 ans ou plus :P ) Et aussi écouter plein de choses, ça va aller se ranger inconsciemment quelque part dans le cerveau !

J'espère que mon témoignage sera utile à quelqu'un  :)

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...donc ça veut dire que tu

...donc ça veut dire que tu as des tas de modules pas finis en stock ou en stand by qui "attendent" d'être transformés ?

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non quand même pas 

non quand même pas biggrin

Je dois en avoir un peu moins d'une dizaine à l'heure qu'il est  laugh et puis y'en a certains dont certains morceaux ont été intégrés à d'autres (c'est pas du recyclage mais de l'intégration rolleyes)

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hello les mecs

hello les mecs

domage que le sujet se soit endormi car il etait vraiment interessant (pour moi un des  plus du forum) 

perso je ne sais pas faire varier quoi que ce soit  du coup j ajoute une ligne melodique , et le bleme , c est qu au bout d un moment c est que ça deviend trop brouillon

si tu as un moment lapinic , pour encore debattre sur le sujet , n hesite surtout pas pour nous poster un de ces pavé  plein de

reflections et de solutions pertinentes comme tu nous a deja fait a chaque foisblink

on en a jamais assez wink

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Je ne peux pas trop rajouter

Je ne peux pas trop rajouter de trucs par rapport à ce que j'ai dis plus haut...On manque un peu de monde pour faire vivre le truc...

Après, y'a pas de magie...comme le dit mon pote qui compose ( que j'ai convié lapiNIc mais bon, il est à bloc de taf...), quand tu composes et que ça bloque...ben, ça veut pas...et quand ça veut pas, ça veut pas rolleyes

Plus on force le truc, moins, c'est bon niveau musical...

Mais pour rebondir globalement sur le sujet du topic, comme perso, j'ai une ligne directrice niveau projet, production, produit final...etc..La variation n'est pas vraiment le problème vu que pour "singer" des morceaux commerciaux genre Club/Dancefloor, ça joue surtout sur de l'effet pour varier le morceau, c'est plus du cache misère parce que leurs compositions ne "cassent pas trois pattes à un canard"...Y'a de la voix avec des propos nazes ou pire...l'efficacité est placée sur des élements pour faire danser...et le break...

Soit ça coupe le beat, soit ça coupe la basse ou un truc dans le style...comme quoi, c'est vachement dur...

Un peu de bruit blanc...on fait remonter le tout et on remet ce qu'on a coupé un peu avant...on fait de la "saucisse", quoi...

La présence de l'élément vocal masque tou, on mon avis...

Je vais m'y mettre parce que j'ai axé sur l'artistique jusqu'à présent...au futur, ça sera... boum-boum pouet-pouet...

Quand on sait la direction, à peu près, ça vient "naturellement"...c'est plus technique qu'autre chose et une fois qu'on a sa routine...on fait des morceaux comme un boucher fait de la saucisse...

walkman

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yop

salut les gens je ne suis pas très actif sur le forum mais je pompe les infos du manuel de référence traduit en frouze et les différents didacticiels, et j'essaie de composer un truc un tant soit peu potable, n'ayant aucune formation musicale digne de ce nom...

 

je viens déterrer ce sujet parce que fichtre qu'il est intéressant et que je veux mettre ma contribution

 

Donc depuis que je me suis inscrit je me suis escrimé avec renoise en comprenant petit à petit ce bordel de renoise (excusez ma vulagrité, j'utilise le mot bordel avec beaucoup de respect. vous savez ce que c'est que d'être novice on comprend rien et petit à petit on fait des trucs qui vont de mieux en mieux....) mais quel bordel !

Bref.

Je voulais pas revenir sur ce site avant d'avoir une compo renoise qui me plait... donc j'ai composé... pas mal de merde en boite (je dois avoir genre une vingtaine, au bas mot, de fichiers que je sortirais jamais, car trop honte, des essais infects ratés donc)

j'ai sorti une ou 2 tracks que je trouve pas mal comprenant justement quelques variations, et c'est ca qui donne toute la dimension...

 

Mais là.... j'me dis que je dois sérieusement m'y relancer car après avoir lu votre topic et ré-écouté mon son,... bin je dois dire que ca sonne fade et répétitif... Pour ré-utiliser la notion de paysage, mon cerveau s'ennuie comme s'il passait et repassait toujours dans la même zone industrielle (j'ai des prétentions de faire de la "musique" indus), arpentant le même chemin....  la même architecture.... le copier coller quoi...

 

du coup je suis plus trop sur de vouloir vous poster mes 2 premières tracks avant d'avoir fait des enveloppes qui changent à chaques pattern et des mélodies qui sonnent comme des arpegiattor random...

mouais. Merci pour ce sujet qui m'a ouvert de loin les yeux sur les limites du copier coller dans la pattern matrix. il ne suffit pas de muter et démuter une track pour se dire que c'est varié. fat complexifier comme si on regarde une vieille usine abandonnées avec ses esacliers en métal avec de la rouille faisant changer la couleur d'un coté, ses fenêtres cassées , ses failles dans le mur, ses monstres graff sur un coté....

 

(ah ca me fait penser à mon ancien squat je devrai m'en inspirer pour ma matrix pattern)...

 

bon je m'y remets, je reviens dans 5 ans avec ma track finalisée et variée à l'infini grace à des algorythmes hyper complexes

quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ca ne se vende pas
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quand on pense qu'il

quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ca ne se vende pas

 

«misère, misère... c'est toujours sur les pauvres gens que tu t'acharnes obstinément»

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je m'excuse mais merde !

je m'excuse mais merde !

quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ca ne se vende pas
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